Description
La Cène de Léonard de Vinci, essai sur l’Individualité spirituelle de Léonard de Vinci,
de Wilhem PELIKAN,
traduit de l’allemand par Maurice Le Guerrannic,
145 pages,
une reproduction couleur de La Cène,
Prix : 20 €uros / CHF 25.-
€20,00
La Cène qui se trouve à Milan est certainement l’œuvre la plus importante que Léonard de Vinci est peinte si l’on considère sa portée sur l’évolution humaine. Elle bouleversa la manière de peindre et de représenter le moment où le Christ se trouve pour la dernière fois réuni avec ses 12 apôtres. Léonard choisit de peindre le moment où le Christ révèle qu’un parmi eux va le trahir. La stupeur et la réaction de chaque apôtre sont peintes par Léonard avec de telles nuances que chacun montre une manière différente d’être et de réagir. C’est comme si toute l’humanité se trouvait représentée par ces douze expressions. Judas, contrairement aux autres disciples, n’exprime pas de réactions gestuelles, hormis celle de resserrer sa main droite sur la bourse d’argent qui représente le salaire de sa dénonciation, ce qui a pour effet de renverser la salière qui se trouve à proximité (« Vous êtes le sel de la Terre, la lumière du monde… » 1.), tandis que sa main gauche est prêtre à saisir le pain à la rencontre de la main du Christ. La relation entre le Christ et Judas est renforcée par la polarité de la lumière qui rayonne du visage du Christ et des ténèbres qui recouvrent celui de Judas. Léonard représente le Christ dans un complet abandon de son être qui semble se déverser vers la Terre par la forme triangulaire qu’il lui donne, alors que Judas montre une attitude de vouloir accaparer et posséder – l’argent et le pain – tout en étant comme tétanisé par la parole du Christ qui révèle ce qu’il s’apprête à faire.
Au fur et à mesure de la lecture de l’ouvrage de Pelikan le choix qu’a fait Léonard de peindre cet instant précis du « dernier souper » prend tout son sens. Rudolf Steiner a plusieurs fois parlé de cette œuvre et déclaré qu’elle avait le pouvoir d’aider à comprendre le sens et la mission de la Terre. Pelikan tente de fonder cette déclaration tout en conduisant le lecteur dans une recherche qu’il a été, à ce jour et à ma connaissance, le seul à mettre par écrit. Témoignant une profonde admiration pour le peintre, Pelikan interroge avec délicatesse les vies antérieures de Léonard de Vinci ! Il est en mesure de le faire car il connaît les réponses que Rudolf Steiner a données à Friedrich Rittelmeyer lorsque celui-ci l’a questionné à ce sujet. Nous avons ainsi en cet ouvrage un document tout à fait particulier concernant l’Individualité exceptionnelle du peintre génial de la Renaissance. Pelikan nous fait encore voyager dans le temps et l’espace lorsqu’il élargit son propos par d’autres considérations artistiques et historiques, toujours fondées sur les investigations spirituelles de Rudolf Steiner.
1. Évangile selon saint Matthieu, chap. 5 v. 13 à 16
Dans l’Ancien Testament il est question d’une « alliance de sel », c’est-à-dire indestructible entre Dieu et les hommes. Dans le Livre des Nombres, Dieu déclare à Aaron : « C’est là une alliance éternelle par le sel devant Yahvé, pour toi et pour ta descendance avec toi. » (Nb 18, 19). L’expression se retrouve dans le rituel religieux : toutes les offrandes présentées à Dieu doivent être salées avec « le sel de l’alliance de ton Dieu ». (Lv 2, 13). Selon cette double lecture, les disciples donnent saveur au monde et en assurent la survie devant Dieu. Mais, s’ils perdent l’esprit des Béatitudes figurant juste avant ce passage, ils perdent toute saveur. L’Évangile de Marc semble reprendre ce principe. « Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix les uns avec les autres » (Mc 9, 50).
La Cène de Léonard de Vinci, essai sur l’Individualité spirituelle de Léonard de Vinci,
de Wilhem PELIKAN,
traduit de l’allemand par Maurice Le Guerrannic,
145 pages,
une reproduction couleur de La Cène,
Prix : 20 €uros / CHF 25.-