Ludwig Jacobowski

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Poème de Ludwig Jacobowski :

MÉLODIE

Il y avait un son, il venait de loin,
Aussi plein que s’il était une mélodie lui-même.
À l’aube, il est venu,
Il est devenu mien, pour me rendre complet. –

Il a bouleversé ma vie, jamais je ne l’ai compris
Et pourtant, je l’ai toujours entendu.
Quand je l’appelle, il s’échappe,
Si je le fuis, il accourt,
Porté par l’air, il grandit
Et aspire à devenir un nouveau son,
Il se gonfle alors du désir de chanter.

Quand mon cœur se niche dans la Lumière,
Pour abandonner sa souffrance et ses convoitises,
J’entends le deuxième son, étrange de merveille,
Plein d’espoir, depuis des années, il mendie,
Avec une envie irrésistible,

Il vit avec le vivant : premier son.
Et les deux tournent sans cesse dans les airs,
Comme si un troisième appelait ses compagnons.

Oh mon Dieu, j’ai traversé mille morts,
Et chaque vie m’a donné un nouveau son ;
Quand viendras-tu Lumière,
Quand est-ce que j’entendrai
La mélodie pleine et sans partage ?

Description

Ludwig Jacobowski
et son amitié avec Rudolf Steiner
d’Andrea Hitsch

Traduit de l’allemand par Maurice Le Guerrannic

ATLANTIDE

un conte de Robert Hamerling

102 pages, 17 €